CRAZY BALDHEAD – Go Oasis – Badasonic Records
UN PEU D’HISTOIRE: CRAZY BALDHEAD, le projet perso de Jay Nugent (Slackers) poursuit son bonhomme de chemin, avec mine de rien six albums au compteur (si on compte les plans dub) et pas mal de hits qui tabassent.
Après Jump Up, après Stubborn Records, c’est désormais du côté de Badasonic Records que ça se passe, et comme d’habitude avec le label de Charleroi qui monte qui monte, on est sur du très gros niveau.
LE DISQUE: Parfois Crazy Baldhead on peut trouver ça un peu trop expérimental, un peu trop dub, un peu trop ceci et pas assez cela. Mais avec « Go Oasis » on est dans l’équilibre, toujours, avec ce qu’il faut de ska, de reggae et de guitares tranchantes. (suite…)
VICTOR RICE – Drink – Easy Star Records
UN PEU D’HISTOIRE : Inénarrable Victor Rice ! Pas facile de résumer la carrière de celui qui fût bassiste des Scofflaws, jouât dans quelques-uns des meilleurs groupes de la fin des 90’s, comme le New York Ska Jazz ensemble ou les Stubborn Alls-stars et qui développa ses talents de producteurs auprès des meilleurs groupes de l’époque, des Slackers aux Pietasters, en passant par les Toasters, et autres Adjusters.
Il s’installe aux studio Version City de King Django et se frotte au dub, dont il deviendra un experts, travaillant « à l’ancienne », sur les bandes analogiques avec les effets favoris des pionniers du genre. « At Version City », son premier album sort en 99.
Il s’expatrie à Sao Paulo en 2002 et devient un des producteurs/mixeur favoris de la scène mondiale pour une pléthore de groupe, comme Firebug (dans lequel il joue aussi de la basse), les Moon Invaders, The Stingers ATX, plus récemment Johnny Reggae Rub Foundation ou même nos Frenchy de Two Tone Club sur « Turn Off ». Il marque chacun de ces disques de son empreinte. En 2003, il sort son second album « In America » qui instaure son style, entre ska-jazz et multiples influences, Sud-Américaines notamment. (suite…)
MANGO WOOD – Stomp You Down – Liquidator Music
UN PEU D’HISTOIRE : Arrivés sur la scène Espagnole en 2016, les Madrilènes de Mango Wood font dans l’early reggae à la mode 60’s. Avec leur son vintage et leurs arrangements vocaux à trois voix, ils font inévitablement pencher leur musique vers celle trios de la grande époque, celle de The Ethiopians, Maytones, Termites et consorts.
Plutôt timides jusqu’alors, avec deux titres enregistrés sous la houlette de Brian Dixon début 2016, « First Time » et « The Fall », bien marqués du sceau du leader des Volcanos, puis de deux autres sur 45t chez Respect Records plus tard cette même année, avec la paire « The Way » / « Never Grow Old », deux skas au son plus affirmé, les Madrilènes laissaient entrevoir de belles dispositions.
Encore un peu tâtonnants, le 45t sortit en 2017 avec les deux titres « Try » et « Mash It Down » toujours chez Respect Records peine un peu à confirmer, avec certes, deux bonnes compos, mais une prod qu’on qualifiera d’un peu light
Mais les gars ont su prendre le temps de bien faire mijoter tout ça, et les voilà près de trois ans plus tard, avec ce premier album, « Stomp You Down », naturellement sorti chez Liquidator Music, l’incontournable dénicheur de talent made in Spain, qu’on attendait du coup de pied ferme. (suite…)
ALPHEUS – The Victory – Liquidator Music
UN PEU D’HISTOIRE: Le premier album d’ALPHEUS, le plus espagnols des chanteurs anglo-jamaïcains, est sorti il y a plus de 20 ans (« Quality Time », enregistré en 99 à Studio One, on n’est pas là pour rigoler).
Fidèle à l’Espagne depuis le milieu des années 2000, et à Liquidator Music depuis 2014 (le très recommandable « Good Previals »), voici donc venu le sixième opus, « The Victory », avec une fois de plus Roberto Sanchez à la production et son groupe, la Lone Ark Riddim Force en accompagnement de toute première bourre.
LE DISQUE: Ben mazette, le Alpheus d’avant était déjà balèze, et celui-là monte à mon avis encore le niveau d’un cran. (suite…)
JIM MURPLE MEMORIAL – 4 – Maaula Records
UN PEU D’HISTOIRE : Un dixième album pour le Jim Murple Memorial, C’est un sacré évènement ! Les Frenchies capables de se frotter aux tous meilleurs de la scène mondiale ne sont pas légion, alors, quand le combo de Montreuil, fondé en 1996 annonce du neuf, on dresse l’oreille, forcément.
Depuis « Rythm’n’Blues Jamaïcain », qui définit jusqu’à dans son titre les orientations du groupe, sorti en 1998, le groupe nous balance sans faiblir du pur son caribéen, avec cette recherche permanente de la compo qui tue, de l’adaptation originale et des arrangements vintages qui vous emmènent direct dans les sixties.
Alors forcément, depuis bientôt vingt ans, les aléas, parfois tragiques, on pense au décès de Fabrice Lombardo, formidable contrebassiste, ont bouleversé souvent le line-up, mais sans jamais faire varier d’un iota la qualité de la marchandise proposée. Romain Dallaine, maintenant derrières les fûts assure la survivance de l’esprit Murple, et même le départ de Nanou, la chanteuse emblématique, remplacée sans le moindre hoquet par sa propre fille Célia il y a quelques années, rien ne saurait y faire, les Jim Murple continuent d’album en album de forger une œuvre incroyablement puissante !
Alors, près de trois ans après « Stella Nova », toujours au top ?
LE DISQUE : Avec des groupes du niveau de Jim Murple, on a toujours un petit un brin d’appréhension quand on aborde l’écoute d’un nouvel opus… Parce qu’on a toujours peur de la déception, du truc raté, de l’inspiration disparue. (suite…)
KALLES KAVIAR – PROBABLY THE NEXT BIG THING – BAG-A-BOO RECORDS
UN PEU D’HISTOIRE : S’il y a bien quelques groupes un peu trop discrets en Europe, eh bien ces Suisses de Kalles Kaviar en font partie.
Pour vous dire, il a fallu un 45t assez fameux, sorti en 2016, à l’occasion de leurs 20 ans pour qu’enfin Rude Boy Train leur accorde quelques lignes… Pourtant, depuis 1996, ils font preuve d’une certaine tenacité à sortir, en moyenne tous les trois ans, des albums clairement bien foutus, et suffisamment travaillés pour mériter bien plus d’attention… Leur relatif manque d’exposition en dehors de leurs frontières, malgré une bonne réputation outre Rhin et quelques bonnes dates parfois en France les prive d’une bien meilleure audience.
Et puis paf ! Les revoilà donc, les gars de Bâle, en ce mois de mars si particulier, avec leur 7eme album sous le bras, nommé « Probably The Next Big Thing ». Alors confinement ou pas, ce coup-ci, pas question de laisser ça sous silence. (suite…)
T-KILLAS – Awareness – Grover Records/Fire and Flames Music
UN PEU D’HISTOIRE: Il aura fallu six ans pour voir enfin arriver le deuxième album de T-KILLAS, groupe d’Aschaffenburg, dans la région de Francfort.
Le premier opus, « It’s Up To You », était sorti chez Rocking Records (plus très actif de nos jours), et le label français Casual Records avait publié l’ep « Kicking the Pressure » en 2017, en partenariat avec Grover Records et Fire & Flames.
Retour du vinyle oblige, la nouvelle livraison de la fine équipe ne comporte que dix morceaux, mais si la qualité est là… (suite…)
TWO TONE CLUB – One (réédition) – Productions Impossible Records
UN PEU D’HISTOIRE: Le premier album du TWO TONE CLUB, sorti il y a 18 ans avec sa vilaine pochette sur Big 8 Records, était épuisé depuis une dizaine d’année.
Productions Impossible Records a eu la bonne idée de le rééditer dans une version remixée et remasterisée au studio Indie Ear par Jean-Loose, avec pour artwork cette fois une simple photo du Chef et de Linton, probablement tirée de la même série que celle du 45 tours « Where’re Going… » de 2001.
LE DISQUE: Le répertoire du Two Tone Club, on le connait par cœur à force d’avoir vu la fine équipe en concert. Et là, en dix titres, le groupe de Montbéliard remettait au début du millénaire, le vrai ska au milieu du village, à une époque où en France on n’avait d’yeux que pour la scène festive et pour les troubadours en sarouel. (suite…)
LOS TRES PUNTOS – EL DORADO – La Onda Records
UN PEU D’HISTOIRE : Ca fait déjà 25 ans que Los Tres Puntos traîne ses guêtres sur les scènes de France et de Navarre avec leur ska-punk fiévreux aux textes engagés et rageurs.
Peut-être un peu trop punk dans l’âme pour certains, sûrement trop vite assimilés à la scène « festive » des années 2000 avec ce chant parfois en Espagnol, les Los Tres restent un des groupes incontournables de notre scène Française, définitivement ska, aujourd’hui bien trop étriquée.
On vous passera les multiples changements de line-up innérants à 25 ans de route quasi-incessante, incroyablement bien détaillés dans l’histo de leur page… On soulignera quand même le boulot titanesque d’un groupe autoproduit depuis la première heure, véritable exemple de fonctionnement « Do It Yourself » de haut niveau. C’est encore plus remarquable de voir que Max et Pawal sont encore bien là, et qu’après avoir fait le tour de l’Europe et bien plus, ils sont toujours forts bien épaulés par six autres zicos avec toujours la même énorme envie d’en découdre.
Ils sortent avec cet « El Dorado » leur 5eme album studio, et pas des moindres ! (suite…)