Rude Boy Train

BABYLOVE & THE VAN DANGOS-Leave me here to my quixotic moods-Autoprod

UN PEU D’HISTOIRE : Babylove & The Van Dangos, c’est notre groupe Danois préféré, malheureusement le seul encore en activité à notre connaissance. C’est surtout un groupe d’une rare longévité qui enfile les perles d’albums depuis « Run Run Rudie » en 2005 jusqu’à « The Golden Age » de 2019, 6 premiers opus sans la moindre fausse note, d’autant plus remarquable que les gars assurent dans tous les domaines, du reggae le plus roots au ska proche du two-tone. C’est donc avec un plaisir non fin que l’on accueille ce nouveau « Leave Me Here To My Quitoxic Moods » manifestement autoproduit, en tous cas seulement disponible en vinyl chez Gateway Music Shop.

 

LE DISQUE : Toujours présents après 20 ans d’existence, Babylove And The Van Dangos arrive malgré tout à nous cueillir d’entrée, avec « Light It And Run », un reggae légèrement funky qui dépare quelque peu avec leur son traditionnel : avec sa guitare bluesy à la Jim Murple et la voix pour une fois perchée et quasi méconnaissable de Daniel Broman, les Danois n’ont jamais sonné aussi vintage, pour notre plus grand bonheur…

Mais les fans inconditionnels dont je fais partie ne seront pas surpris bien longtemps puisque dès « The Weight On Your Shoulders » on repart en terrain connu avec un titre superbe, entre reggae et pop, mix qu’ils maitrisent à merveille, particulièrement bien cuivré…

Le reggae « When It Was You And Me” est une petite merveille, avec sa guitare jazzy délicate et ses arrangements de cordes somptueux. Coté reggae, toujours, l’instru « Building Castles In The Sky » est parfaite avec une grosse ligne de basse et des arrangements claviers/cuivres impeccables, démonstration du genre, pendant que « More Happy Than Sad » propose encore une fois un superbe écrin de velours à la voix de Daniel qu’on adore toujours autant. C’est d’autant plus évident, lorsque juste soulignée d’un duo guitare/banjo malicieux sur l’acoustique « The World’s Not Gonna End Tonight » sa beauté semble suspendre le temps

Ca pousse toujours un peu sur le champignon avec des ska pas piqués des vers : très swing sixties, piano virevoltant et cuivres en goguette sur l’excellent « Love Is Gonna Break My Heart », toujours léger mais plus pop en mode guitare acoustique façon Chris Murray avec des chœurs sublimes sur « Looking At You, Looking At Me » ou bien carrément limite two tone explosif sur « No Nostalgia » aux cuivres furieusement r’n’b.

Voilà, un nouvel album de Babylove & the Van Dangos c’est comme d’habitude, le meilleur, mais moins que le prochain ! On se régale le long de ces 11 titres impeccablement composés, interprétés et arrangés ! Ce groupe, c’est du bonheur en barre ! Souhaitons qu’on les croise par chez nous un de ces quatre pour déguster tout ça en version live !

 

Bronsky

 

LE PREMIER EP DE THE MERCURIALS EST SORTI!

The Mercurials, c’est le tout jeune groupe Parisien qui a fait sensation en assurant quelques superbes premières parties, comme celle des Slackers au Balajo, de The Selecter lors de leur dernier passage Parisien, ou bien encore, plus récemment, celle des Steady 45’s à Paris.

Mais leur oeuvre musicale ne se résumait encore qu’un un petit titre digital, l’excellent « Hey Girl » dispo sur les plateformes, c’est donc avec bonheur que nous avons accueilli l’arrivée d’un premier EP, « We Are The Mercurials » sorti la semaine dernière, qui plus est enregistré aux studio  Kwaidan de Marc Colin de Nouvelles Vagues, mais malheureusement seulement en version digitale…

Mais consolons nous donc avec le plaisir que procurent ces cinq nouveaux titres, trois ska,  dont « Die First »  sautillant swing sixties, avec des cuivres papillonnants avec délectation sur une rythmique solide bien appuyée par une belle guitare jazzy. Il y a aussi ce « 2021 » dans la même veine, aux teintes plus two-tone sur lequel on déguste le beau travail réalisé ici sur les voix. le groupe lâche un peu plus les chevaux sur « Money Hungry Man », franchement two-tone sur ce coup là, même si la rythmique, les cuivres et encore une fois des choeurs de haut vol laissent toujours un petit parfum vintage qu’on aime bien.

Les deux reggae, « Candy » très cool aux vents et voix encore somptueux, et « Lonely Boy », vaporeux dans une ambiance très British, grâce a une voix lead parfaite à l’accent impeccable et un final assez génial que je vous laisse découvrir.

Bref, de l’excellent travail qui nous permet de découvrir encore un peu plus un tout jeune groupe au potentiel incroyable… Souhaitons leurs bonne route, des titres de ce niveau, « we want more! »

THE VENDETTA: DU TOUT BEAU TOUT CHAUD POUR ED ROME!

Ed Rome, c’est le multi instrumentiste Britannique, ex membre du groupe The Big, véritable artisan du ska et du reggae,  qui nous avait régalé en 2014 et 2015 avec son album « Snapshot » et son pendant de versions alternatives « Dubs & Subs », un de mes albums favoris, avec les participations de Dennis Al Capone, Rhoda Dakkar, Neville Staple ou Dr Ring Ding, entre autres

Il avait depuis sorti un album aux tendances plus pop/world nommé « Common Ancestry » en 2021, puis « Unsubscribe » l’année dernière, avec neuf titres alternants entre ces tendances pop et le two-tone assez brut de décoffrage.

Il annonce ces derniers jours pour notre plus grand bonheur un prochain album résolument plus reggae, dont « The Vendetta » est le premier extrait.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça met carrément l’eau à la bouche: le reggae est funky à souhait avec sa ligne de basse diabolique et les airs bluesy donnés par l’harmonica lui vont comme un gant. Un petit break dub et ses envolées de cuivres finales achèvent de nous convaincre: vivement le LP!

 

DE LA FOUGUE A REVENDRE POUR WESTERN MECANIQUE SUR GOTTA GO!

Western Mécanique nous vient du grand Est, quartier Messin.

Le groupe, avec un chant lead féminin propose un cocktail assez explosif  majoritairement punk mais avec pas mal d’intonations ska et reggae dedans, à base de guitares vintage acérées comme des rasoirs, d’orgue à donf’ et des refrains fait pour être gueulés en choeur une bière à la main.

Et il faut dire que la mission est plutôt bien remplie sur ce premier album « Gotta Go! » (La Face Cachée): le morceau titre est un parfait exemple du cocktail annoncé  ci dessus, c’est joué à fond, et le refrain reste instantanément en tête.

Des couplets reggae alternent avec un refrain punk bien hargneux sur Brighton 64, bien cool dans le genre, tout comme le ska très two-tone joué la pédale bien enfoncée nommé « Stay In Bed ». Tout pareil pour « Guys On Sale » qui alterne avec bonheur son punk très roots avec un reggae aux choeurs qu’on reprend presque instantanément, pour « On The Road », ska très rock’n’roll.

Avec ses guitares coincés en 69, l’alternance quasi systématique de plusieurs style sur chaque chanson et des titres assez immédiats qui rentrent dans le lard autant que dans le ciboulot, Western Mécanique nous accroche bien avec ce premier album « Gotta Go! » hargneux et vintage à souhait.

ENCORE ET TOUJOURS MERVEILLEUX NIGHT OWLS

The Night Owls, pour rappel, c’est le all star band US mené par Roger Rivas aux claviers, accompagné par Dan Ubick, Dave Wilder et Blacke Coolie, respectivement aux guitare, claviers et batterie.

Depuis bientôt cinq ans, ils nous balancent à rythme soutenu des perles de reprises accompagnés au chant par un peu tout ce qui se fait de mieux par chez eux, toujours sur le label F-Spot Records.

Dernière pépite en date, ce 45t composé d’une reprise rocksteady de « You Don’t Know Me » de Ray Charles au chant assuré par la bête soul Eli Paperboy  Reed, avec des parties dub réjouissantes. Sur la deuxième face, on retrouve avec délectation Junior Thomas pour une reprise de « If You Let Me » d’Eddie Kendricks, avec des harmonies vocales de dingue! Faut dire que les choeurs sont assurés par John Butcher et Alex Desert.

Du simple bonheur en barre, ou plutôt en galette!

LA CLASSE GRECQUE DE LES SKARTOÏ

Les Skartoï, c’est le groupe grec dont on ne parle pas assez souvent.

Alors corrigeons donc le tir avec ce merveilleux single sorti cette semaine, nommé « One Drop Of Ska » au chant lead féminin vraiment cool, avec ce couplet très ska trad superbement cuivré et son refrain plus musclé façon two-tone, le tout très finement écrit, interprété et arrangé pour notre plus grand bonheur.

Du niveau comme ça, on en redemande!

 

TIP-A-TOP RECORDS DEJA DE RETOUR DANS LES BACS AVEC THE SKATANAUTS

On vous parlait encore la semaine dernière, certes un peu tardivement,  avec la dernière excellente sortie du Label Tip-A-Top records avec The Billtones.

Mais le label ne se tarit pas et les revoilà déjà avec un 45t 100% ska jazz instru de la plus belle facture, nommé « At The Movies », assuré par the Skatanauts, groupe habituellement au service de Sir Jay.

Deux musiques de film au programme, superbement réinterprétée, avec notre légende « Fantomas », parfaite de bout en bout, et « No Problem », non moins fameuse, extraite de la BO des Liaisons Dangeureuses.

Du sacré bon boulot qui ravira les amateurs de ska trad!

BOSS CAPONE MEETS GEORGE DEKKER (FEAT PATSY)-BLACKFIRE-AGGROBEAT RECORDS

UN PEU D’HISTOIRE : On ne présente plus Boss Capone, le combo aux tendances early/skinhead reggae, mené par l’Upsession Boss Van Trigt, qui distille sans complexe depuis 2013 des perles du style en mode résolument vintage qu’on adore.

On précisera quand même que l’année dernière, son association avec Pasty sur « Kings & Queens » nous a offert probablement le meilleur album de 2023, en tous cas, un des tous meilleurs.

A peine un an plus tard, voici donc déjà de retour Boss Capone, avec cette fois ci une double connexion, encore une fois avec Patsy, ce qui promet, mais aussi avec George Dekker le demi-frère de Desmond, connu, excusez du peu, comme membre de Starvation, des Slickers, des Tennors et des Pioneers… Voilà qui plante sérieusement le décor de ce « Blackfire » édité chez Aggrobeat Records!

 

LE DISQUE : Il y’en a qui ne déçoivent jamais ! Je le disais à propos de Nico Leonard la semaine dernière, eh bien c’est aussi le cas avec Boss Van Trigt et ses comparses.

Le premier titre de cet album collégial, « Mother Bang Bang », assuré au lead par George Dekker en est le parfait exemple : derrière son évidente simplicité, le skin reggae regorge d’un tas de bons plans : une rythmique obsédante, le petit gimmick marquant d’Hammond et des chœurs carrément bien foutus, soulignants avec discrétion et élégance le texte du vétéran, qui, malgré quelques fragilités touchantes, semble rester dans de belles dispositions.

« Woman You A Scorpion », déjà entendue en live sur la dernière tournée du duo Boss & Patsy, sent bon aussi les 60’s, un groove à te décrocher la nuque, un refrain fun avec ses choeurs naïfs et la petite pointe de mélodica qui fait la différence.

Y’a un peu de reggae plus roots sur cet album, comme ce « Rosemary », deuxième titre interprété par George Dekker qui fait bien l’affaire avec ce skank de claviers bien appuyé.

Mais le gros du skeud est bet et bien early et skin reggae, et si l’on pourra concéder l’homogénéité certaine de ces douze titres, il y a toujours ici la bonne idée, le petit plus « à la Batave », l’arrangement qui fait la différence : un simple riff de guitare tout en reverb sur « Helea », une guitare lead qui vient surfer avec malice sur la rythmique de « Don’t mess It Up, Caroline » ou des percus bien choisies et un melodica inspiré sur « Diamonds, Rubies & Pearls »…

Et puis et surtout, il y a ce formidable boulot sur les voix toujours complétés par des chœurs vaporeux du plus bel effet, en solo féminin superbe pour Patsy sur « The Lion Catch The Fly », en mode solo masculin pour le Boss, avec tout l’aplomb qu’on lui connait sur « Poison Ivy », en duo parfait sur « I’ve Got To Bite The Dust » toujours relevé  par cette pointe de melodica décidemment omniprésent ou bien encore en trio avec le retour de George Dekker sur l’explosif « Blackfire (VS Apollo 14) » au riff de guitare saturée façon électro vraiment tip-top et ses parties scandées en mode DJ carrément géniales.

A peine un an après « Kings & Queens”, Boss Capone et Patsy nous reviennent toujours aussi inspirés. Avec en renfort de choix le vétéran George Dekker qui assure bien plus ici qu’on rôle de figurant, le trio ainsi constitué, à grand coup de compos bien solides encore une fois arrangés avec un goût très sûr pour le son vintage reggae nous régale une fois de plus ! Thanks !

 

Bronsky

LE GRAND RETOUR D’INTENSIFIED SUR 45T!

Si je trainais un peu des pieds pour vous en parler, c’est parce qu’on n’a pas de bon support audio pour appuyer la news.

Mais quelle news! Le grand retour discographique d’Intensified, désormais légende vivante de la scène British, après 12 ans d’une absence bien cruelle pour les fans que nous sommes.

C’est aux Danois de Screaming Records que nous devons la sortie de ce nouveau 45t, dans son format désormais habituel de multiple designs collector, dont on vous fait découvrir la version de notre compatriote Buster Bone avec sur une face « Ska Campbell » un titre qui semble dans la plus pure tradition du groupe, et « Hamterdam » sur la seconde qui restera jusqu’à votre achat un titre mystère!

Un grand retour pour lequel on espère tous une suite rapide, on est en manque!

 

https://www.facebook.com/reel/960836905751740

FALL SESSIONS: DEUX NOUVEAUX TITRES POUR SUNNY LEGACY!

Sunny Legacy, c’est notre petite fierté Bretonne, ce groupe qui pioche avec malice dans tous les vieux tiroirs de l’early et du rocksteady pour nous proposer des compos au style bien trempé, comme sur leur premier album, « Unconditionnal Love » qu’on avait adoré ici.

Alors que ce dernier album était très orienté sur le début des 70’s, « Fall Sessions » nous propose ici deux reprises plutôt orientés fin 70’s, du coup beaucoup plus roots avec la reprise du sombre « Never Let Go » de Carlton & The Shoes, et un second reggae pas moins roots avec « Just Give Up The Badness » de Johnny Clarke superbement réinterprétée avec un piano omniprésent et une guitare lead parfaite, le tout avec encore une fois toutes les qualités vocales qu’on leur connait.

Toujours du bon chez Sunny Legacy!

 

Page suivante »